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La valorisation des cadres en République du Congo 2

La valorisation des cadres en République du Congo

La valorisation des cadres en activité nécessiterait la mise en place des processus d’amélioration continue et aussi de transmission de savoir. Force est de constater que cela ne se fait pas et qui est préjudiciable au devenir de la nation.

Les cadres faces à la retraite

Alors que je faisais mes courses dans un supermarché, j’ai croisé par hasard un vieil ami, un ancien cadre supérieur de la République.

Ce vieil homme désormais à la retraite, donc au banc de la société, ressemblait plus à un mendiant qu’à un cadre supérieur de notre chère nation, qui jadis, fort de son expérience, de son aura et de son carnet d’adresse, résolvait les problèmes les plus complexes.

L’on aurait pu penser qu’une fois retraité, il pourrait tirer avantages de son savoir, former les générations futures et s’octroyer des revenus additionnels.

Par le plus grand des hasards, nous nous sommes retrouvés à la même caisse en train d’attendre notre tour ; C’est là qu’il m’est venu l’idée de présenter à la jeune dame qui se trouvait entre nous deux, ce grand cadre que fut mon collègue.

Un retraité face à une jeune dame

La réaction de la jeune dame était à l’image de ce que j’attendais lorsque je lui dis que ce monsieur était un haut cadre d’un ministère stratégique au Congo, elle m’a dit « Ah bon, on ne dirait pas » avec une pointe de compassion.

Ce monsieur, comme beaucoup de retraités, semblait très démuni, très affaibli et ne témoignait pas d’un traitement digne du rang qui fut le sien, et pour les services rendus à la nation.

Cette rencontre opportune m’emmène à aborder le problème de la valorisation des cadres dans notre pays d’une part et de notre incurie à exploiter l’expérience accumulée par ces derniers, une fois qu’ils sont à la retraite.

La valorisation des cadres en activité

La valorisation des cadres en République du Congo

La valorisation des cadres en activité nécessiterait que l’on mette en place un système de veille, la formation continue, des plans de suivi de carrières monitorés minutieusement de telle sorte qu’il se bonifie au fil du temps au niveau international.

La valorisation des cadres suppose que ces derniers participent à un grand nombre de formations, de séminaires localement et à l’étranger, tout en faisant des publications régulières et en veillant à la reconnaissance d’experts congolais par les institutions et les acteurs internationaux grâce à leur compétitivité et leur conformité aux normes internationales.

Nos cadres pourront ainsi rivaliser avec les experts venant d’autres pays d’Afrique ou d’ailleurs. Le suivi régulier des cadres rompu au fonctionnement du système institutions internationales permettra un meilleur suivi des dossiers concernant notre pays au sein des institutions internationales, grâce à une forte présence de nos cadres dans les organismes.

La mort des cadres après la retraite

Une fois retraité, ces cadres à forte valeur ajoutée devraient pouvoir diffuser leur savoir en dispensant des formations et en assurant le mentorat de jeunes pousses ou de jeunes cadres nouvellement sortis des grandes de l’école.

En participant à des cercles de réflexion relative à leurs domaines de compétence et en publiant des articles dans la presse locale et à l’international, notre savoir-faire sera reconnu et pourra impacter notre processus de développement.

Une telle approche ne peut que valoriser les ressources humaines dans notre pays. Nous maintenir à un niveau d’excellence qu’impose le monde globalisé qui est concurrentiel et féroce, notamment pour les pays qui ne misent pas suffisamment sur la ressource humaine.

Le rôle des cadres pour une nation

À titre de rappel, ce qui fait la richesse d’un pays, ce ne sont pas des infrastructures que l’on achète à coups de milliards, mais la qualité des hommes formés par le système.

Ces hommes pourront conduire le développement d’une manière endogène et permettre surtout à ce que la valeur générée par les investissements irrigue le plus longtemps possible ou notre économie.

Ne pas miser sur une formation de qualité des hommes, c’est condamné son pays au sous-développement perpétuel. Aucune richesse, aucune matière première, aucune opportunité ne peut être valorisée sans des hommes de qualité ayant un haut niveau de formation et capable de défendre les intérêts de la nation avec la plus grande d’acuité possible.

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